lundi 20 septembre 2010

Dans le désert du Néguev

Premier jour en  Israël. Premier jour  dans  le désert du  Néguev.  Il  représente 62 % de la  surface  du  pays  mais  seulement 10% des  habitants. Pas difficile de comprendre à la vue du sable, de la terre, des  pierres,  des cratères, des pics rocheux qui évitent la monotonie au voyageur. Des bédouins sont tout de même là, poussés vers les villes par l'Etat d'Israël depuis le années 1950.. Et des villes ont été créées (Arad,  Dimona).
On commence par le  début  de l'histoire : la Genèse. " Au  commencement,  Dieu créa  le  Ciel et la Terre". La lecture se fait dans le cratère du  Makhtesh Ramon.  Un paysage lunaire mais pas  uniforme. De  la terre ocre, des pierres rouges, noires, mauves. Quelques petits  filets d'eau  aussi, encadrés par des brins d'herbe.




Le désert n'est pas totalement désert. Des villes ont  poussé et les Israéliens ont mis en place un  impressionnant réseau d'irrigation. On apprend que c'est ici qu'a été inventé le système du goutte-à-goutte (en 1959).
La descente vers le Makhtesh Ramon



"Le désert n'est pas 
si désertique
que ça"








Le premier jour, c'est également la découverte du rythme du  pèlerinage. Ce n'est pas un voyage comme les autres. La portion touristique est réduite. Les temps de recueillement, collectifs ou solitaires, sont nombreux. J'avoue que, n'étant vraiment pas un  fana de la messe, j'étais un peu effrayé par tous ces offices et temps de prière.
Prière matinale face au désert, au  pied de l'hôtel. Évocation de la Genèse dans un cratère digne du Grand Canyon. Puis messe, dans les ruines de l'église byzantine d'une ancienne cité nabaténne, à Avdat.
Ici, dans ces lieux chargés de symbole, c'est autre chose.
 "Le désert, nous dit la Bible, est le lieu de la rencontre avec le Seigneur, le lieu où Dieu parle", nous dit  le père Michel Daubannes .
On imagine un espace vide, avec des dunes, quelques dromadaires. Rien à  voir.
"Nous rencontrons un  désert avec la vie: de l'eau presque partout, de l'électricité dans les villages, de  la végétation, même des insectes sous les pierres du Maktesh Ramon. Bref, le désert n'est pas si désertique que ça. Il n'exclut pas toute vie.  Dans la Bible, c'est le lieu de la Parole. Tout sauf le lieu de la mort! "
Première célébration dans le désert : Dieu ne m'a pas encore parlé directement  mais ça viendra peut-être. Il reste encore neuf jours.
Dans les ruines de  l'église d'Avdat


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